Découvrez deux propriétés des Domaines Barons de Rothschild à l’identité bien marquée : le rebelle et le laboratoire à ciel ouvert

Si l’étendard des Domaines Barons de Rothschild (DBR) est le Château Lafite Rothschild, 1er Grand Cru Classé de Pauillac, le groupe compte d’autres propriétés à l’identité bien claire. À Pauillac, Château Duhart-Milon s’affirme en rebelle, tandis qu’à Pomerol Château L’Évangile invente la viticulture de demain. Depuis le millésime 2021, les deux propriétés ont notamment fait confiance à Twins pour commercialiser leurs seconds vins.

Duhart-Milon et L’Évangile, des personnalités bien trempées

Que ce soit Duhart-Milon ou L’Évangile, on peut dire que ces propriétés ont des voisins de qualité. Quand le regard se porte au-delà des 70 hectares de Duhart-Milon, les noms prestigieux s’accumulent : Lafite Rothschild et Mouton Rothschild, bien sûr du côté de Pauillac, mais aussi Cos D’Estournel du côté de Saint-Estèphe. 
Pour l’Évangile, propriété de 22 hectares au cœur du plateau de Pomerol, les voisins se nomment Petrus ou encore Cheval Blanc. 
De grandes références, au milieu desquelles ces deux propriétés ont su cultiver leur singularité. 

À Duhart-Milon, Grand Cru Classé de Pauillac, on est du côté de la rébellion, comme le souligne Jean-Sébastien Philippe, directeur international des châteaux du groupe DBR. Ce dernier dispose d’un terroir plus aride que son voisin Lafite Rothschild, avec une partie graveleuse plus difficile à travailler pendant les périodes de sècheresse : 

« C’est pour ça qu’on le qualifie un peu de rebelle. C’est un terroir plus dur, plus dans la résilience, mais sur lequel les équipes font un travail remarquable avec une prédominance de cabernet sauvignon et de magnifiques merlots plantés sur des terroirs un peu plus argileux ».

À L’Évangile, appelé aussi la maison de Saskia, cette propriété chaleureuse est au cœur d’une grande mosaïque de terroirs, représentative de Pomerol. Ici, le mot d’ordre est l’expérimentation, comme le souligne la directrice d’exploitation, Juliette Couderc : 

« C’est vrai que l’Évangile est un écrin où l’on expérimente beaucoup. C’est l’un des plus beaux crus de Pomerol je pense, et on n’a pas froid aux yeux. On a un socle puissant pour produire des vins élégants et magnifiques, mais on sait que les 20 % qui restent, c’est beaucoup de questions pour aller chercher la perfection, la précision, au travers par exemple des enherbements ou des élevages de plus en plus adaptés ».

Une synergie de groupe pour des propriétés fortes

Si chaque propriété cherche à cultiver sa différence, que signifie appartenir au groupe DBR ? Au sein des Domaines Barons de Rothschild, dirigé aujourd’hui par Saskia de Rothschild, chaque château est encouragé à tirer parti de l’expérience acquise par les autres, comme le précise Jean-Sébastien Philippe. 

« On est un groupe qui permet de mutualiser les efforts, pour essayer d’attaquer ensemble des causes communes que sont le réchauffement climatique, la conversion en bio des vignobles, les recherches sur la biodynamie ou tout le travail sur la sélection massale par exemple ».

Charge ensuite à Juliette Couderc, et à ses collègues à la tête des autres propriétés, de l’appliquer sur le terrain. 

« C’est vrai qu’on a des sujets transverses. En tant que technicien, je peux décrocher mon téléphone pour discuter avec le responsable des cultures à Lafitte ou au Chili. Ensuite, on ne va pas faire un copier-coller. Nous sommes des vignerons avant tout, qui connaissons nos terroirs.  Cela nous donne des idées, qu’on va adapter au fur et à mesure ».

Une manière de fonctionner qui porte ses fruits, pour Sébastien Moses, directeur général de Twins. 

« Même s’il y a des passerelles, il y a une recherche d’identité forte sur chaque domaine et je pense que c’est quelque chose qu’on retrouve à la dégustation, aussi bien dans les premiers vins que dans les seconds vins. C’est très clair pour nous comme pour les clients ».

Moulin de Duhart et Blason de l’Evangile : tout sauf des vins secondaires

Au cours des dernières années, les équipes de Duhart-Milon et de L’Évangile se sont attelées à développer des seconds vins sur les deux propriétés. Sous le nom de Moulin de Duhart et Blason de L’Évangile, ces vins sont distribués depuis le millésime 2021 par un cercle restreint de négociants, auquel appartient Twins. Destinés à alimenter les secteurs traditionnels, notamment la restauration en Europe et aux États-Unis, ces seconds vins sont une opportunité de découvrir l’ADN de ces grandes propriétés. Des seconds vins élaborés avec le même degré de précision que les grands vins de ces deux châteaux, ce qui fait dire à Sébastien Moses qu’il n’y a « plus beaucoup de frontières entre le premier vin et le second vin, c’est uniquement une question de style ». Un avis partagé par Juliette Couderc. 

 « Pour nous, Blason n’est pas un petit Évangile. Il a vraiment son identité, y compris en termes de parcelles. C’est un secteur différent des argiles et des graves qu’on peut avoir sur L’Évangile. Ensuite, on le travaille différemment en vinification. On a recours à des amphores pour garder la fraîcheur. LeBlason, c’est frais, il y a une vraie gourmandise, et il y a une densité pour un second vin qui est souvent assez incroyable ».

L’ambition est identique du côté du Moulin de Duhart, avec une recherche d’accessibilité plus marquée, capable de séduire des jeunes consommateurs, comme l’explique Jean-Sébastien Philippe.

« Moulin de Duhart n’est pas un second vin issu de ce qu’on ne met pas dans le grand vin. C’est vraiment un vin avec une réflexion, une attention portée aux détails en viticulture comme en vinification. C’est aussi un travail sur des boisés moins marqués et sur la recherche peut-être d’un fruit un peu plus éclatant qui va se révéler davantage. »

Des seconds vins qui viennent en complément des grands vins de Duhart-Milon et de L’Évangile. Des vins élégants, exigeants et dont la production est pensée en harmonie avec le terroir et l’environnement. Des vins pour aujourd’hui et pour demain. 

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